Le studio Four Quarters lançait fin mars Please, Don’t Touch Anything, puzzle/escape game dystopique à la sauce retrogaming. Un huis-clos pervers où la tentation du joueur est soumise à rude épreuve.
Votre collègue vient de partir en pause en vous priant de ne toucher à rien. Devant vous, un vieil écran de contrôle, une mystérieuse machine et une note d’instruction a priori indéchiffrable. Rien à faire, le gros bouton rouge posté pile au centre de votre champ de vision vous fait de l’œil. Et au terme d’une interminable lutte intérieure, vous ne résistez plus et appuyez. Aussitôt, la console libère un second interrupteur, que vous vous empressez d’actionner – juste pour voir. Une petite lumière rouge s’allume. Et maintenant, quoi ?
Please, Don’t Touch Anything s’apparente à un puzzle game à la The Room. Le dispositif est en apparence simple : le joueur doit tâcher de comprendre le fonctionnement d’appareils surannés déclenchant rien de moins que l’apocalypse – en l’occurrence une bombe nucléaire. Le tout repose sur la progression par l’échec et il faut dans un premier temps s’en remettre au hasard avant d’aboutir à quelque chose. Ce qui revient en pratique à cliquer à peu près sur tous les éléments possibles. Mais bien évidemment, le résultat est rarement celui escompté. Et mieux vaut faire preuve d’observation avant d’agir de façon inconsidérée. Différentes voies sont toutefois possibles pour atteindre son but : l’éditeur Bulkypix évoque 16 fins distinctes.
Certes le concept de Please, Don’t Touch Anything n’apporte rien de neuf. Mais son look rétro et sa dimension dystopique – qui ne sont pas sans rappeler un certain Papers, Please – sont attachants. De même que sa musique assonante, qui ponctue à merveille la relation ténue qu’entretient le joueur avec le dispositif de mise à feu. À noter que les inconditionnels des escape games y verront peut-être l’empreinte du vénérable Toshimitsu Takagi, auteur des brillants Crimson Room, Viridian Room et autres White Room. Une belle madeleine, en somme.
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Please, Don’t Touch Anything
Four Quarters / BullkyPix, Plug in Digital
PC, Steam
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